Kitoko Konga, Kahomba, Kashisha….fonctionnaires au ministère de l’Urbanisme et Habitat ont initié une action judiciaire à l’endroit de leur collègue de service le nommé Yamfu Mayala. Les citants accusent le prévenu de les avoir diffamés auprès de leurs supérieurs hiérarchiques et d’autres autorités. Yamfu, lui, parle d’une agression planifiée par ses collègues. Cette affaire est enrôlée au Tribunal de Paix de Ndjili sous le numéro RP 13339. L’instruction a commencé hier mercredi 29 janvier 2014.
Appelé à exposer les faits, le conseil des demandeurs a fait savoir que la partie défenderesse a adressé en décembre 2013 des correspondances aux autorités administratives et municipales avec copie au Procureur Général de la République, affirmant avoir été attaqué à son bureau par leurs clients. Ces derniers lui ont administré des coups . Il a qualifié les citants « d’une bande des kulunas » Ces allégations sont mensongères , a-t-il fait observer. Ne voulant pas se faire justice, leurs clients ont saisi le Tribunal de Paix de Ndjili pour que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur à l’endroit du prévenu, a-t-il précisé.
A la demande des juges, Yamfu Mayala a donné à son tour sa version des faits. Il a affirmé qu’il regagnait son poste de travail après la pause quand il a trouvé ses collègues dans son bureau.
Ayant vu sa chaise ne pas se trouver au lieu habituel, il s’était demandé où se trouvait ses effets personnels. Ses collègues présents sur les lieux se sont rués sur lui et l’ont agressé.
Leur directeur est venu un peu plus tard et a simplement constaté les dégâts. Dans le souci de donner plus de poids à ses dires, il a sorti du sachet qu’il avait en mains une chemise qu’il portait ce jour là, déchirée par ses collègues.
Et d’ajouter que ses agresseurs ont pris les devants en allant l’accuser auprès du cousin d’un de ses collègues. Comme il était innocent, on l’a relâché.
Prenant la parole, le conseil de la partie citée a fait observer que l’affectation est au cœur de ce conflit. En somme, son client devait occuper une nouvelle fonction et prendre la place de Kahomba.
Cette affectation n’est jamais devenue effective dans la mesure où la dame citée ci-haut n’a pas voulu libérer le bureau et laisser sa place à son client.
Y avait-il des témoins sur le lieu des incidents ce jour là ?
Répondant à cette question lui posée par les juges, l’incriminé a dit oui. Le conseil de la partie demanderesse a voulu poser à son tour quelques questions à Papy Yamfu pour des raisons évidentes.
Le tribunal a demandé au prévenu de passer au greffe pour faire citer des témoins et au conseil de la partie demanderesse de garder ses questions pour la prochaine audience. Les quatre demandeurs devraient aussi comparaître à cette audience du 10 février 2014. Le conseil de Kitoko, Kahomba et consorts a promis à son tour de faire appel à des témoins.
Jean- Pierre Nkutu