Lancé il y a trois semaines, les bus Matata montrent certains signes encourageants de l’amélioration de la desserte en transport public à Kinshasa. Pour preuve, la ligne UPN-Gare Centrale a débuté hier, mercredi 24 juillet, avec huit bus de grande capacité et en rotation soutenue à un coût raisonnable de 500 francs la course. Les bus 207 de triste mémoires ont eu toute les peines du monde pour attirer des clients.
Tous les chauffeurs des taxis-bus qui se croyaient rendus maitre sur ce tronçon n’ont eu que leurs larmes pour pleurer et constater les dégâts. Face à l’inconfort pratiquant le double du prix des bus Matata et en violation de la réglementation sur le prix de transport fixé par l’Hôtel de ville, les clients dans leur majorité ont préféré le confort offert par les bus Matata que de s’exposer aux risques d’accident.
Abattus et démoralisés, ces conducteurs craignent de disparaitre de la circulation à cause de leurs véhicules dont certains sont de véritables cercueils roulants.
Selon les informations obtenues par Le Phare auprès de contrôleurs de Transco, la nouvelle entreprise qui exploite le transport public à Kinshasa, elle envisage de mettre près de 25 bus sur cette ligne, ce qui va entraîner dans un bref délai la disparition totale de ces guimbardes de nos chaussées.
D’autre part, si toutes les lignes deviennent opérationnelles, le Kinois assister de moins en moins aux accidents mortels qui fauchent pas mal de vies innocentes souvent à cause des erreurs humaines.
Aussi, dans le sillage de ces bus, il faut souhaiter que tous les terminus finaux et intermédiaires soient débarrassés des voleurs à la tire lire qui sévissent sans cœur et avec beaucoup d’à propos dans ces arrêts devenus de véritables nids à voleurs.
Le phénomène chargeur de parking qui s’est octroyé une existence légale et a colonisé cet espace, parfois avec violence est également appelé à disparaitre pour laisser place aux panneaux indicateurs de lignes de bus.
Cela appel impérativement la modernisation de tous ces terminaux. Des efforts doivent également être fait pour que les abris-bus et les terminaux ne servent plus de dortoir aux marginaux et autres personnes sans abris. Car, malheureusement, à peine opérationnels, certains abris-bus sont squattés et des familles entières prennent allègrement leurs repas devant des regards ébahis des voyageurs.
VAN