Un profond malaise a élu domicile à la Société Congolaise des Droits d’Auteurs et Voisins (Socoda) où certains cadres et sociétaires réclament le départ du Président du Conseil d’Administration, Mondonga. Le vice président du Conseil d’Administration Blaise Bula est également dans la ligne de mire des contestataires. Il y a de cela quelques mois, la Socoda a payé les droits d’auteurs de quelques artistes. Si certains bénéficiaires ont jeté des fleurs à Mondonga et consorts, d’autres les ont critiqués. Pour les contestataires, les gestionnaires se sont illustrés par une gestion opaque. En plus, l’absence des feuillets individuels reprenant clairement la manière dont est répartie la quote part revenant à chaque bénéficiaire est perçue comme la preuve de la tricherie. Dakumuda promu directeur des contentieux, s’est plaint publiquement, indiquant clairement qu’il prend congé de ses pairs.
Christian Dakumuda, à qui on a fait comprendre que le poste de directeur des contentieux peut être supprimé, a très mal pris la chose. Et en dépit de quelques nostalgiques qui se cramponnent à la Soneca, la quasi-totalité des artistes ont déjà rejoint la Socoda.
Eclairage
Il ressort des explications en circulation qu’une dizaine des jours après la signature d’un accord entre notre société des droits d’auteurs et la Sabam sur le recouvrement des droits de nos artistes auprès d’autres sociétés des droits d’auteurs par la partie belge, 27855 euros sont tombés dans la caisse de la Socoda. En parcourant la lettre écrite par le Belge Christophe Depreter à la partie congolaise en date du 23 octobre 2013, on lit clairement que cette somme revient aux congolais versés dans la reprographie.
Nos sources ont affirmé que le ministre de la Culture aurait demandé aux bonzes de la Socoda d’élargir la répartition de cette cagnotte aux sociétaires d’autres disciplines. Ceci pour amener les créateurs des œuvres de l’esprit encore réticents à rejoindre la Socoda.
Comment expliquer qu’il y ait des disparités entre artistes en ce qui concerne la fixation des royalties. Il nous a été signalé qu’un forfait a été attribué à chaque artiste et que d’autres considérations, entre autres les droits d’exécution publiques versés à la Socoda pour le compte de certains artistes seraient entrées en ligne de compte.
Sur la centaine ( 129)des bénéficiaires dénombrés, on a vu des noms comme Bwabwa wa Kayembe, Caleb , les héritiers de feu Ekwayolo ( Ewaso), Ebale Mondial…
Quant aux feuillets, l’explication donnée est que l’établissement des rubriques qui entrent en compte pour la fixation des droits individuels, des ayants-droits relève de la Sabam et la partie congolaise va reprendre les données établies par son partenaire.
En définitive, l’on a appris que le prochain envoi financier de la Sabam est l’une des raisons principales de l’agitation observée ces derniers mois chez les créateurs des œuvres de l’esprit.
Au regard des défis auxquels la Socoda est confrontée, à savoir la finalisation des pourparlers avec les médias audiovisuels, le problème du numéro international, cadres et sociétaires ont intérêt à mettre de l’eau dans leur vin.
Jean- Pierre Nkutu