Les choses semblent revenir à la normale à la Société Congolaise des Droits d’Auteurs et Droits Voisins « Socoda » dans la mesure où les scellés viennent d’être levés sur les bureaux de cette institution. Cette accalmie, a-t-on appris auprès des sources proches de la société des droits d’auteurs, est consécutive à l’absence de preuves de megestion et d’autres griefs mis à charge des dirigeants de la Socoda par une poignée des administrateurs.
En effet, las d’attendre les preuves pouvant soutenir les allégations formulées par les « frondeurs », le Parquet s’était résolu à rouvrir les bureaux de la Socoda. Avec ce retournement de situation, Jacques Mondonga, Blaise Bula, Gérard Muaka, respectivement président, vice président du Conseil d’Administration et directeur général de la Socoda devraient en principe reprendre le travail.
Le retour définitif au calme étant lié à la convocation d’une assemblée générale élective interviendra dans les prochains jours et seuls les sociétaires ayant adhéré effectivement à la nouvelle société et même déclaré leurs œuvres auront droit à la parole. Les potentiels candidats aux différents postes de commande de la Socoda devraient apprêter déjà leurs dossiers et pourquoi pas remplacer officiellement dans un proche avenir les Mondonga et consorts au cas où ils seraient élus par leurs pairs. Mais on n’en est pas encore là.
Il nous a été donné d’apprendre qu’au moins 12 seulement des administrateurs seraient retenus dans un proche avenir sur les 32 connus jusqu’ici. Cette cure d’amaigrissement à priori souhaitée par de nombreux observateurs, serait donc conforme à la vision du droit Ohada. Comment se fera les arbitrages pour retenir le nombre de 12 ?
Les discussions seront certainement houleuses.
Les turbulences nées il y a de cela plusieurs semaines, n’ont pas permis aux nombreux sociétaires de se faire une idée globale de nouveaux statuts amendés et appelés à être certifiés pour des raisons évidentes.
Pour rappel, une poignée d’administrateurs sur les 32 reconnus comme tels, ont manifesté récemment leur hostilité à l’endroit du Président du Conseil d’Administration, son adjoint Blaise Bula et le directeur général Gérard Muaka au motif qu’ils s’étaient fourvoyés dans le détournement des revenus de la Socoda. Toutefois, les trois responsables n’ont jamais été formellement entendus par leurs pairs et ce désaveu n’a pas été sanctionné par un PV dûment signé par les contestataires. D’autres personnes ont même été désignées par les contestataires pour diriger désormais la Socoda.
Le ministre de tutelle s’y est naturellement opposé.
Jean- Pierre Nkutu