Province du Nord-Kivu : énième violation du cessez-le-feu par le M23/RDF

Alors que Kinshasa se trouve, depuis une semaine, dans la fièvre des préparatifs du 42me Sommet de la SADC (Communauté de Développement de l’Afrique Australe), avec en point de mire les questions de sécurité et de développement, le Rwanda continue d’exécuter son agenda visant la déstabilisation et l’occupation prolongée d’un large pan de l’Est de la République Démocratique du Congo. Il y a lieu de signaler, à ce sujet, la énième violation du couvre-feu décrété, en juillet dernier, au terme du Troisième Conclave des Chefs d’Etat de la Communauté de
l’Afrique de l’Est tenu à Nairobi.

La coalition M23/RDF (Rwanda Defence Force), comme faire un pied de nez aux Chefs d’Etat et de gouvernement en instance de se réunir à Kinshasa, a attaqué, dans la nuit de lundi à mardi 16 août, les positions des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) à Rutshuru, das la province du Nord-Kivu, et ses environs. Selon des sources proches de l’armée congolaise, l’objectif visé par ce mouvement terroriste instrumentalisé par le Rwanda était de déloger les forces gouvernementales de leurs positions et d’étendre leur zone
d’occupation au-delà la cité de Bunagana.
Cette énième tentative de faire reculer les FARDC au-delà de Rutshuru ayant échoué, les troupes régulières ne se font plus d’illusions quant à la suite des événements, lesquels vont désormais dépendre du rapport des forces militaires sur le terrain. Le refus délibéré du Rwanda de se soumettre aussi bien aux résolutions du Troisième Conclave de Nairobi qu’à la « Feuille de route de Luanda » est plus que jamais clair. Au regard de la diplomatie hypocrite de Kigali, qui fait croire
à la communauté internationale que le Rwanda serait dans la logique de la désescalade dans la région des Grands Lacs, Kinshasa devrait rester sur ses gardes et prête à la riposte face aux velléités belliqueuses de son voisin.
LP

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