
Le prof. Josaphat Ndelo, vice-président du Comité National d’Ethique de la Santé de la RDC, a démontré le bien-fondé de la mise en œuvre d’un cadre légal pour la lutte anti-tabac. Ce toxicologue a fait savoir que la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac avait été élaborée à la suite de la mondialisation du tabagisme.
Il a relevé que cette épidémie est facilitée par un ensemble de facteurs complexes ayant des effets transfrontaliers, notamment la libéralisation des échanges commerciaux et les investissements étrangers directs. D’autres facteurs comme la commercialisation mondiale, les activités transnationales de publicité, de promotion et de parrainage et le mouvement international des cigarettes de contrebande ou contrefaites ont également contribué à l’explosion du tabagisme.
Parlant des méfaits du tabac, le professeur Ndelo a indiqué qu’il contient une drogue forte : la nicotine.
Toutes les drogues, a-t-il poursuivi, agissent de la même manière. Mais la nicotine a quelques chose de particulier : elle entraîne plus de problèmes que l’alcool ; environ 3% de buveurs de bière ou de vin sont alcooliques alors que entre 80% et 90% de fumeurs sont dépendants.
Selon les enquêtes et les pays, entre 57 % et 75% de fumeurs souhaitent arrêter de fumer mais peu y arrivent. L’ancien Recteur de l’Université de Kinshasa a détaillé les effets organiques fonctionnels du tabac : atteinte pulmonaire, effets cancérigènes, hypoxie, effets cardiovasculaires, etc.
Présente à cette cérémonie, la présidente de la Commission socio-culturelle de l’Assemblée nationale a salué cette initiative, en promettant de soutenir une proposition de loi légalisant la lutte contre le tabac en RDC . EW