Alors que l’autorité urbaine s’active pour assainir la ville en la débarrassant de marchés et autres restaurants de fortune, à la veille de la tenue du sommet de la Francophonie qui doit se dérouler dans la capitale du 12 au 14 octobre prochain, les inquiétudes montent dans l’opinion quant à la liberté déconcertante avec laquelle les marginaux de tous poils opèrent au nez et à la barbe de la police. Inquiétudes d’autant plus légitimes que cette messe francophone va drainer à Kinshasa près de six mille personnes dont de nombreux touristes qui auront certainement l’idée de visiter la ville sous toutes les coutures.
Et si l’insécurité entretenue par ces bandes organisées persiste même au centre-ville, cela va faire de dollars en moins et un manque à gagner considérable pour les artisans et autres artistes qui espèrent augmenter leurs chiffres d’affaires à cette occasion. Nos communes et quartiers étant devenus de véritables nids à malfrats, l’opinion pouvait espérer que le centre-ville serait à la règle générale. Malheureusement, de l’avis de plusieurs observateurs, le centre-ville est loin d’être un lieu sécurisé. C’est à l’arrachée que les vols se font désormais. Ces hordes n’hésitent pas à attaquer des passagers distraits à bord de véhicules dans les embouteillages pour leur arracher sacs, bijoux, téléphones ou tout autre objet de valeur en plein jour. Leur terrain d’opération privilégié est le boulevard du 30 juin, entre le rond-point 24 novembre et la Gare centrale, mais aussi l’avenue Lukusa, entre Orgaman et le centre médical de la Regideso.
C’est le cas particulièrement de ce dernier endroit où une bande organisée opère avec une violence sans pareil. Malheur à celui ou celle qui aura affaire à ces jeunes-gens prêt à faire feu de tout bois et qui terrorisent à longueur de journée tant bien les passants que de véhicules.
La police doit sévir
Pas plus tard que le week-end dernier, dans la commune de Ngaliema, à l’occasion de l’enterrement d’un des leurs au cimetière de Mbenseke Futi, les automobilistes, piétons et autres ont été surpris par le cortège funèbre de ces marginaux.
En effet, juchés sur des voitures, garçons et filles, habillés de soutanes blanches bardées d’une croix noires et leur chef de bande caché dernière des lunettes noires en soutane noire et croix-rouge, comme dans un western, se sont livrés chemin faisant à la consommation gratuite du chanvre indien, tout en proférant des insanités à qui voulait les entendre.
Chose bizarre, comme dans un rituel, le chef de bande craint de tous et reconnu en tant que tel, se faisait garder par son état- major devant une population sans voix et étonnée de voir que des marginaux pouvaient narguer impunément les pouvoirs publics sans être inquiétés.
Cependant, cette situation loin d’être isolée concerne en réalité l’ensemble de la ville de Kinshasa qui la nuit venue devient un panier à crables où des individus, mal intentionnés et des marginaux agissent comme dans une jungle.
Voici pourquoi, pour ne pas gâcher cette fête à la fois politique et culturelle qui s’annonce sous de bons hospices, les autorités à tous les niveaux sont appelées à tout faire pour sécuriser les kinoises et kinois ainsi que les invités, afin qu’elle ne soit par ternie pas des vols à répétition tant au centre-ville qu’aux alentours des hôtels où des hôtes venus à la découverte de la Rd Congo habiteront.
VAN