
Bien avant, la journée a commencé par une marche symbolique partie de l’Académie des Beaux-Arts pour chuter à l’UPC. Les participants, albinos comme non albinos, se tenant main dans la main scandaient une seule chanson : « Non à la discrimination basée sur la couleur, oui à l’intégration totale ».
D’après le Coordonnateur de « Plus de couleur », Yan Mambo, l’Albinisme est encore mal compris, au niveau social comme médical. L’apparence physique des personnes atteintes d’albinisme nourrit souvent des croyances erronées et des mythes influencés par la superstition, qui conduisent à leur marginalisation et à leur exclusion sociale. Cela se traduit par diverses formes de discrimination et de stigmatisation. « Dans certaines communautés, ces croyances mettent en danger constant la vie et la sécurité des personnes atteintes d’albinisme. Et ces mythes millénaires sont présents dans les pratiques et attitudes culturelles de plusieurs populations à travers le monde », appuie-t-il.
Pour cette raison, explique Yan Mambo, « Plus de couleur » se propose d’être un cadre destiné à combattre la discrimination des peuples et des races avec un accent particulier sur les albinos et ce, à travers des activités annuelles, conformément à ses objectifs.
Il convient de souligner que la première journée de cette manifestation socioculturelle et humanitaire, voire scientifique, a été marquée par les interventions des représentants de diverses couches socioprofessionnelles de la ville (magistrat, médecin, sportif, cinéaste, écrivain, musicien, etc.) qui ont abordé des sujets ayant trait notamment à la problématique de la protection des droits humains, de la lutte pour l’égalité des couleurs de peau, au regard des instruments juridiques nationaux et internationaux ; ainsi qu’à la place et aux opportunités offertes aux albinos dans divers domaines de la vie professionnelle.
Sous la modération d’Alex Ndende dit Lexxus Legal , l’auditoire a débattu à bâtons rompus de la situation nationale et internationale des personnes atteintes d’albinisme.
Quant à la deuxième journée, animée par Patience Barandenge, elle a été consacrée à la formation des jeunes filles et mamans albinos sur l’entreprenariat. Il était aussi question d’apprendre à cette catégorie sociale comment se lancer dans le business et utiliser leur albinisme comme atout de marketing.
Perside DIAWAKU