L’Association nationale des juges consulaires du Congo, en sigle(ANJCC), continue son mouvement de grève entamé officiellement depuis presqu’un mois, avec un arrêt immédiat de travail au niveau du secteur judiciaire sur l’ensemble du territoire national.
Et c’est dans ce même ordre d’idées que des rencontres se multiplient entre les différents membres de cette association pour non seulement mieux faire entendre leurs voix, mais aussi mieux réfléchir sur des stratégies à mettre en œuvre en vue de faire aboutir leurs désidérata auprès du gouvernement.
Ainsi, à l’issue de deux dernières réunions tenues respectivement en dates du vendredi 3 mai, les membres de l’ANJCC ont une fois de plus saisi cette occasion pour solliciter auprès du Chef de l’Etat, à travers leur mémo, la promulgation de la loi organique modifiant et complétant la Loi N°002/2001 du 03 juillet 2001, portant création, organisation et fonctionnement des Tribunaux de Commerce, déjà adopté depuis mai 2016 par les deux chambres du Parlement.
Ces membres, qui étaient représenté par le Vice-président Simon Muamba, Didier Mukoma ainsi que Etienne Difueni ont une fois de plus souligner que leur requête est très urgente, car elle fait référence au paiement intégral de leurs primes mensuelles dans le cadre de l’exercice 2019. Ils ont signalé à cet effet que leurs effectifs s’élevaient à 128 personnes, avec un paiement mensuel estimé à 2.000 dollars US par juge consulaire, un impact mensuel de 256.000 dollars US ainsi qu’un impact annuel chiffré à 3.072.000 dollars US.
En outre, ils ont demandé le paiement de leurs arriérés ainsi que leurs primes mensuelles de prestations qui s’élèvent à ce jour à 147 mois, soit environ 12 ans et 3 mois, et 36 mois soit 3 ans environ.
Pour ce faire, ils se disent optimistes quant à la suite à leur requête déjà présente sur la table du président de la République pour examen. Avant d’affirmer que le traitement dont ils sont victimes est tout à fait injuste et cela constitue une violation des droits de l’homme. Ils ont ainsi rappelé que la mise en place des Tribunaux de Commerce avait été décidée en vue d’assainir le climat des affaires en RDC, conformément à la loi ci-haut citée, depuis 2016.
Outre cela, ils ont indiqué qu’actuellement l’ensemble des membres faisant partie de cette association sont découragé faute de rémunération quelconque par l’état congolais. Certains d’entre eux ont déjà opté pour l’abandon. D’autre sont même décédées sans avoir bénéficié de leurs droits personnels.
D’où, ils ont estimé qu’il est injuste que leurs collègues des tribunaux de travail soient pris en charge par le trésor public de façon régulière. Selon eux, leur arrêt de travail continue à ternir l’image du pays, qui se veut de nos jours le reflet du miroir de l’amélioration du climat des affaires en faveur de nombreux investisseurs qui souhaitent s’installer en RDC. Melba Muzola