Les cadres de direction de la Snel mobilisés
Le séminaire d’évaluation des activités de la SNEL, exercice 2010, et d’orientations stratégiques pour cette année, qui s’est tenu à Faden House du 15 au 17 février 2011, appartient désormais au passé.
C’est tard en début de soirée qu’est intervenue la signature du contrat de performance par les participants . Les directeurs provinciaux, par le biais de l’un d’entre eux, ont lu à l’intention de l’assistance leur mot de circonstance conçu comme une sorte de relecture des travaux du séminaire de Faden House.
En somme, ravis de se faire livrer une nouvelle vision managériale, ils sont d’avis que la maintenance des équipements et le recouvrement des recettes constituent des matières qui ont retenu leur attention.
Ils indiquent clairement qu’ils sont appelés à déposer dans le meilleur délai des recommandations précises à l’ADT sur ce point.
En outre, ils estiment que le contrat de performance doit être réaliste, au regard des moyens mis à leur disposition.
Les directeurs provinciaux plaident également pour la revue à la hausse des frais de fonctionnement mis à la disposition des entités.
Le défi du délestage zéro en 2011, avec comme corollaire l’augmentation de la desserte en énergie électrique…. sont autant des questions, qui ont suscité des débats intéressants.
Après le mot des directeurs provinciaux, le rapporteur général du séminaire a procédé à la lecture du rapport préliminaire. Ainsi au chapitre des recommandations, on retient :
– l’assainissement des comptes de la SNEL en vue de disposer des états financiers qui traduisent la réalité de la situation économique et financière.
– la détermination des modalités d’apurement du passif supportable par la SNEL;
– la planification des besoins par entités;
– formation du personnel à la maîtrise des incendies.
– l’utilisation des moyens financiers à des actions pouvant générer des recettes;
– la vulgarisation des règles de procédure de gestion commerciale;
– l’assainissement des stocks physiques des magasins, etc.
Responsabilités individuelles
L’un des temps forts de ce troisième jour du séminaire a été la lecture du mot de clôture par l’ADT Amuli.
Le représentant de Yengo Massampu est revenu sur le nouveau statut de la SNEL et les objectifs économiques lui assignés par l’Etat congolais. Ces objectifs portent sur la réalisation de meilleurs résultats en termes de productivité et de stabilité.
Reprenant quelques préalables relevés par le délégué du Copirep pour assurer à la SNEL sarl des chances de survie, il a évoqué la nécessité qu’il y a à clarifier le régime de propriété des actifs immobilisés de la SNEL par la distinction entre les actifs mis à sa disposition par l’Etat et qui demeurent la propriété de l’Etat.
Et d’indiquer qu’au regard des résultats mitigés réalisés en 2010, plusieurs défis sont à relever cette année.
Le diagnostic posé sur l’état de dégradation des réseaux électriques a montré qu’il est dû à l’insuffisance de la maintenance normative des équipements. Dans la foulée, il a enjoint chaque entité de production, transport et distribution d’élaborer pour cette année un programme réaliste de maintenance préventive et curative.
Il a déploré aussi l’incapacité dont font montre certaines entités en matière de mobilisation des recettes. Ces entités constituent un problème fondamental pour la bonne marche de l’entreprise.
Revenant sur le concept « Délestage zéro en 2011 », il a fait remarquer que cet objectif peut être atteint moyennant quelques actions phare, notamment l’économie de l’énergie, l’amélioration du facteur de puissance des clients industriels et l’implantation des compteurs.
Au niveau des finances, a-t-il souligné, la réalisation des objectifs assignés à la SNEL exige de la haute direction qu’elle poursuive une politique de gestion budgétaire orthodoxe, la promotion d’une gestion sur base d’un tableau de bord , l’équilibre de trésorerie, la levée des réserves sur la décentralisation de la gestion financière…..
On doit ajouter à cela : l ’assainissement de la gestion des ressources humaines, la planification annuelle et coordonnée avec des décomptes finals des départs à la retraite, le recouvrement intégral des factures mensuelles, la lutte contre les antivaleurs….
Il a affirmé accueillir avec joie l’engagement des directeurs provinciaux d’observer et de vulgariser les recommandations prises au terme de leurs travaux.
Et de conclure que : «la survie de notre entreprise dépend de la manière dont nous allons gérer notre produit. Allons-nous le gaspiller ?, le distribuer gratuitement ? ou encore le vendre comme tout produit commercial ? ».
Jean-Pierre Nkutu