
Pour rappel, les autorités congolaises avaient justifié leur décision par un certain nombre de reproches qu’elles ont formulés à l’endroit de celle-ci dans le traitement et la diffusion de ses informations. Le gouvernement congolais a estimé que RFI donnait des informations partisanes, surtout en ce qui concerne les cas de répression des manifestations publiques. Pour Kinshasa, la version des faits livrée par la Radio France Internationale à ses auditeurs ne reflétait pas la réalité. Selon les autorités de la RDC, la radio française faisait la part-belle à l’opposition radicale, notamment le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, qui s’illustrait à leur avis, par des appels à la violence, à la désobéissance civile, au non-respect des institutions et de leurs animateurs. D’après Kinshasa, c’est à ce titre que la décision de la coupure du signal de RFI a été prise afin de ne pas aggraver la situation déjà tendue.
Il sied de rappeler également que plusieurs appels de la levée de cette mesure ont été lancés aux autorités de la RDC notamment par les Nations Unies, l’Union européenne, l’Union Africaine, les Etats Unis d’Amérique, la Belgique, la France, estimant qu’une telle décision ne favorisait pas l’élargissement de l’espace médiatique devant contribuer à la décrispation du climat politique tant recherché. Du fait notamment que cette décision frappait également un certain nombre des médias locaux dont Canal Future, RLTV, CKTV, CCTV, Nyota TV, etc.
Myriam Iragi