M23 et ADF : les preuves du terrorisme s’accumulent

La République Démocratique du Congo est encore sous le choc de l’attentat à
la bombe qui a fait, le dimanche 15 janvier 2023, plusieurs morts et blessés dans une
église protestante à Kasindi, dans la province du Nord-Kivu, à la frontière avec
l’Ouganda. La douleur de toute une nation a amené le Chef de l’Etat, Félix Antoine
Tshisekedi, à condamner cet énième crime contre des innocents dans cette province
martyre de la République et à exprimer sa compassion aux familles des victimes.
L’acte fait d’autant mal aux millions de Congolaises et Congolais qu’il a été
revendiqué, comme un « trophée », par le groupe terroriste ougandais ADF.
On rappelle que pas plus tard que les 29 et 30 novembre 2022, un autre mouvement
terroriste, le M23, une création du Rwanda, avait massacré 131 villageois congolais,
au fusil et à la machette, à Kishishe et Bambo, dans le territoire de Rutshuru. Selon
des enquêteurs des Nations Unies, la responsabilité des rebelles du M23 dans ce
massacre ne fait l’objet d’aucun doute. Que dire sinon que les preuves du terrorisme porté par des forces négatives étrangères ne font que s’accumuler. On se souvient que dans les premiers mois de son avènement au pouvoir, lorsque le Chef de l’Etat congolais attirait l’attention de la communauté internationale sur la présence sur le sol congolais des mouvements terroristes d’obédience islamiste, on le croyait à peine. Avec l’accumulation des actes du genre de ceux de novembre 2022 à Kishishe et Bambo puis janvier 2023 à Kasindi, sans oublier d’autres pages noires écrites par ces deux groupes terroristes à Beni, Butembo, Lubero, Kiwanja, Rumangabo et ailleurs, il y a nécessité de mise en œuvre d’un dispositif inter-Etats pour aider le gouvernement congolais à stopper leur montée, avant que la situation ne devienne intenable, comme c’est le cas dans plusieurs coins d’Afrique, notamment en Somalie, au Mozambique, au Mali, au Niger, au Nigeria, etc.
La population congolaise, qui n’a pas la culture de la machette et encore
moins de la bombe, ne demande rien d’autre à la communauté internationale, qui
dispose de tous les moyens de lutte contre le terrorisme, que de l’aider à l’éliminer de
son quotidien. En attendant qu’elle se donne elle-même les moyens de riposte, la
RDC compte sur la solidarité africaine et internationale pour sécuriser ses filles et fils.
Les tragédies de Kishishe, Bambo, et Kasindi et autres devraient suffire à alerter le
monde extérieur sur la gravité de la situation sécuritaire dans la partie Est du
territoire congolais.

LP

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