
Ce vieux routier de la politique belge, que l’on dit encore très écouté du Chef l’Etat congolais, Joseph Kabila, et du leader du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement, Etienne Tshisekedi, a échangé avec ces deux chefs de « clans », séparément, le vendredi 25 et samedi 26 novembre 2016.
Bien que rien n’ait filtré des entretiens avec l’un et l’autre, les observateurs pensent que le menu a porté sur l’impératif d’un compromis politique à obtenir de ces deux « autorités morales » pour espérer vaincre les divergences qui bloquent la mise en oeuvre d’une transition non conflictuelle et d’un processus électoral apaisé et démocratique attendu par des millions de Congolaises et Congolais.
Ces « négociations indirectes », dont l’initiative est laissée à la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), avec l’aval de Kabila et Tshisekedi, seraient très avancées, aux dires des personnes proches du dossier de la crise congolaise. Cela parait d’autant vrai que le vendredi 25 novembre, c’est l’Envoyé spécial de l’ONU dans les Grands Lacs, Said Djinnit, qui s’est également signalé à Limete, à la suite des ambassadeurs d’Italie, d’Angola mais aussi des envoyés spéciaux des présidents Dos Santos d’Angola, Denis Sassou Ngesso du Congo/Brazzaville et Barack Obama des USA.
Les navettes des membres de la Communauté internationale et nationale entre Limete, le Palais du Peuple et le Palais de la Nation, pour discuter avec les délégués de la Majorité Présidentielle et du Rassemblement des divergences et convergences contenues dans leurs « feuilles de route », donnent à penser que le fil du dialogue peut encore se nouer entre les deux camps antagonistes.