Le président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku vient d’amorcer le dernier virage dans la désignation des animateurs de la nouvelle Commission nationale électorale indépendante dont la loi venait d’être promulguée récemment par le président de la République.
Au cours d’un point de presse animé hier lundi 27 mai dans la salle de banquet du Palais du peuple, le speaker de la chambre basse a annoncé que la quasi-totalité des composantes qui devaient constituer la nouvelle ceni, ont déposé les noms de leurs candidats à l’exception de l’UNC et alliés qui trainent encore le pied alors que délai de 45 jours accordé par loi pour la désignation des membres de cette institution d’appui à la démocratie est à son terme.
A ce sujet, Aubin Minaku a prévenu que le groupe parlementaire UNC et allié qui a posé comme préalable, l’accélération du choix du porte-parole de l’opposition a 48 heures pour se conformer.
«Comme la politique a horreur du vide, le bureau trouvera d’autres moyens pour totaliser le nombre de 13 membres exigé par la nouvelle loi de la CENI», a –t-il ajouté, avant de préciser que la question du porte-parole de l’opposition et de la composition du bureau de la CENI n’étaient pas liées.
Le président de la chambre basse a rejeté en bloc les accusations selon lesquelles, il serait à la base du blocage pour la désignation du porte- parole de l’opposition
Toutefois Minaku a indiqué que le processus pour choisir le porte-parole de l’opposition vient d’être accéléré avec la convocation, le 31 mai prochain par le bureau conjoint Assemblée Nationale- Sénat d’une réunion pour traiter cette question de concert avec les groupes parlementaires de l’opposition des deux chambres du parlement.
On apprend des sources proches du Palais du peuple que le président du groupe parlementaire UNC et alliés a déposé les noms des candidats de son groupe parlementaire hier après-midi.
Le président de l’Assemblée Nationale a souligné que chaque composante a déposé comme convenu, 3 candidat pour le poste lui réservé, sauf les confessions religieuses, qui se sont accordées sur le nom d’un seul candidat.
Il a fait savoir que son bureau garantira l’arbitrage pour faciliter le choix par consensus des délégués de chaque composante en tenant compte du critère de la représentativité de toutes les 11 provinces et de la parité. Parlant des difficultés rencontrées, Minaku a confirmé avoir reçu deux listes émanant d’une part du groupe parlementaire UDPS et alliés et de l’autre UDPS et FAC.
Selon lui, la scission dans ce groupe parlementaire, sera réglée par son bureau si la commission politique et administrative de l’Assemblée nationale n’arrive pas à départager les deux camps antagonistes.
Réagissant à la dernière déclaration de la CENCO, qui a ouvertement contesté le retour de l’abbé Malumalu à la tête de la Ceni, Minaku se dit non saisi officiellement par la CENCO.
« Si la CENCO nous saisit, nous pourrions trouver une solution dans le respect des principes édictée par la loi » a-t-il déclaré
ERIC WEMBA