
Piste des solutions
A l’occasion donc de cette conférence de presse, le représentant ai de la FAO en RDC a noté qu’en attendant les analyses spécifiques, le gouvernement et ses partenaires la FAO et le PAM proposent de :
-Sensibiliser à fond les producteurs et les former adéquatement sur les itinéraires techniques devant leur permettre de restaurer leurs capacités de production ;
-Utiliser efficacement le pesticide systématique à base de la dethametrine là où les conditions le permettent. Sachant que ce moyen de lutte qui exige, toutefois, la maîtrise du dosage et l’accès au pulvérisateur, ne peut être à la portée de la majorité des paysans ;
-Semer le plus tôt possible dès les premières pluies afin que la tige du maïs se durcisse rapidement et empêche l’attaque des chenilles
-Diversifier les cultures en procédant à l’association du maïs au riz, manioc ou patate douce. Ce qui réduirait le risque d’attaque,
-Organiser une lutte biologique par l’identification de son ennemi naturel qui pourra rétablir l’équilibre dans les zones touchées en creusant des tranchées autour des champs des maïs afin d’isoler ces chenilles qui peuvent être consommées par les oiseaux.
Pour le Représentant a.i de la FAO en RDC, Alexis Bonte, la situation causée par les chenilles est très préoccupante d’autant plus que les trois aliments de base en RDC (manioc, banane, maïs) sont présentement affectés par des maladies très destructrices. Le manioc et le bananier sont sujets d’attaques respectives de la striure brune de manioc et du Wilt bactérien qui sont en train d’anéantir la production. D’où la nécessité de planifier des interventions d’urgence pour soulager tant soit peu, les petits producteurs et les consommateurs du maïs.
Etant donné qu’environ 6 millions de personnes ont besoin de l’assistance humanitaire en RDC, le PAM craint que la crise due aux attaques des chenilles n’affecte plus des personnes en insécurité alimentaire au risque d’exacerber des conflits dans les zones de production et augmenter des tensions entre communautés.
Conscient de la gravité actuelle de la situation au pays, le ministère de l’Agriculture, par l’entremise de son chargé d’études, Cyrille Singa, appelle les autres partenaires au développement de s’associer à la FAO, au PAM et aux différentes Universités du pays, afin de constituer une coordination capable de prévenir, détecter et réagir rapidement à toute nouvelle menace de parasites et de maladies.
Myriam Iragi